Intégration à l'architecture

École des Grands-Pins, L'Ange-Gardien

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Acier inoxydable, vinyle sur aluminium et vinyle

9,7 x 8,4 m

 

L’école se trouve sur le chemin de l’Envolée. C’est un mot inspirant et dynamique dont la signification est porteuse. Je sentais l’importance de camper l’œuvre sur la force de ce mot qui représente évidemment l’héritage de l’école de vol à voile dans la région, impressionnante pratique qui nourrit le rêve d’Icare et des humains d’aspirer à ce fantasme incessant de s’arracher à la force gravitationnelle. J’ai eu en tête dès le début de la conception un geste fluide et continu, pouvant traduire la symbolique du mouvement activé par le vent.

Mes récents projets en art public représentent fréquemment des scènes ou des phénomènes naturels, souvent axés sur des messages environnementaux. Considérant le monde de plus en plus artificiel dans lequel nous évoluons, je crois que la plupart d’entre nous désirent préserver et honorer le mieux possible toutes formes naturelles, qu’elles soient animales ou végétales. En ce qui me concerne, l’arbre, espèce végétale ultime, demeure une importante source d’inspiration. Dans ce cas-ci, c’est le micocoulier occidental dans la cour, qui déjà mis en valeur, devient l’élément déclencheur de l’œuvre. Il est d’emblée apaisant de se réunir autour de l’arbre, de pouvoir apprécier l’ombre de ses feuilles et le son du vent le traversant. Ce sentiment est alors prolongé sur le mur intérieur de l’école, comme si les feuilles de l’arbre, à l’automne, allaient s’imprimer sur le mur, y laissant une trace indélébile. Par un jeu de superposition de trois couches, les feuilles et les fruits de l’arbre se posent au mur. Un tracé imaginaire de la force éolienne qui suggère leur déplacement constitue la deuxième couche de la composition. La première est composée de la majeure partie des feuilles directement apposées au mur, et la troisième, contenant les fruits, symbole de reproduction, est légèrement surélevée du reste. Le traitement graphique des feuilles et des fruits est une recette d’étapes de vectorisation et de pixellisation de vraies feuilles de micocoulier occidental.

LE MICOCOULIER OCCIDENTAL

Il remplace souvent l’orme d’Amérique dans les aménagements paysagers, car contrairement à ce dernier, il a une meilleure santé. Les autochtones mangeaient les fruits de cet arbre, mais son utilisation première, de nos jours, est plutôt l’ornementation. Les premiers colons lui ont donné le nom de « bois inconnu » parce qu’il était complètement étranger à leur arrivée.



 

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