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LIGNES DE FORCE - LIFE LINES | 2022

2022 UNESCO LAVA TUBES BREATHING PATH OF FIRE ART FESTIVAL, JEJU-DO, SOUTH KOREA

Installation de résidus de l’industrie de la pêche récupérés sur l’île de Jeju, Corée du Sud

Filets de pêche neufs et récupérés, bouées de pêche récupérées, fils de nylon, structure d’acier.

36,65 x 6,72 x 17,37 mètres

 

Merci à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.

J’ai été invité par la commissaire coréenne Song Jun Young à présenter une œuvre dans le cadre de l’exposition collective Breathing Path of Fire Art Project sur l’île volcanique de Jeju, en Corée du Sud. Afin de répondre à son invitation, j’ai réalisé une œuvre in situ spécialement conçue pour cet événement international qui réunit, sur un parcours de quatre kilomètres, dix installations de dix artistes internationaux. Les œuvres y sont disposées sur la surface terrestre, le long du principal tunnel de lave sous-terrain du volcan Hallasan.

 

À la fois architecture et sculpture, Lignes de force prend la forme d’un espace de vie fictif comportant une forte dimension symbolique. Différents modules sont créés comme autant d’installations artistiques participatives, permettant au public de les parcourir et de se les approprier, afin de générer une réflexion autant qu’une expérimentation physique de notre rapport à l’architecture temporaire. Le thème de l’exposition étant les zones de contact entre l’eau et le feu (Water and Fire – Contact Zones), j’ai exploité la forme conique associée à la morphologie des volcans et qui est aussi souvent représentée en architecture bionique. À cet égard, l’œuvre s’inspire concrètement du parc national d’Hallasan et plus particulièrement du système de tubes de lave du volcan. En trame de fond, j’évoque aussi le thème de la surpêche afin de mobiliser une conscience environnementale, comme c’est souvent le cas dans mon travail.

 

Les structures imaginées évoquent des lieux d’habitation temporaires qui ressemblent à des tentes de nomades ou des abris éphémères. Ici, l’abri de fortune peut évoquer la situation de réfugiés climatiques avec l’utilisation de pieux et de poteaux, à la manière de pilotis rappelant la montée du niveau des océans dans de nombreuses îles fragilisées par le réchauffement global. En s’inspirant de ce contexte d’implantation, l’œuvre s’arrime avec pertinence au contexte insulaire et spécifique de Jeju. La pêche commerciale étant une activité primordiale de l’île, il s’y trouve de nombreux sites d’accumulation de résidus tels des filets  multicolores éventrés, de vieux cordages de toutes sortes et des bouées trouées également disponibles en plusieurs formes. Omniprésents sur le littoral, j’accumule surtout des centaines de tout petits flotteurs à filets de couleur bleue. Ces éléments sont intégrés dans l’installation imaginée tout en filigrane - les filets de pêche diffusant la lumière avec des jeux d’ombres intéressants.

Ceux-ci se retrouvent également plantés dans le sol, en rangées droites axées sur chaque poteau de la structure. Ils sont ainsi disposés exponentiellement du centre de l’installation vers l’extérieur, ce qui crée une forme d’onde de séisme qui peut rappeler autant l’activité volcanique que le mouvement des habitants de l’île convergeant vers la montagne sacrée.

 

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