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PARCOURS | 2023

Intégration à l'architecture

Gare EXO de trains de banlieue de Montréal Ouest

Réalisée par MB Métalliers

Acier plaqué en laiton

84 x 84 x 130 pouces

 

Le préfixe EXO signifie en dehors ! C’est assez simple et évocateur pour un service de transport que d’inciter ses usagers à sortir et prendre la route, de s’extérioriser en quelque sorte ! Je trouvais ces trois lettres inspirantes. Trois lettres pour trois services que sont ceux de l’autobus, du train et du taxibus. Trois services routiers qui puissent être représentés ici par trois axes géométriques d’un volume en x, y et z. Trois axes qui suggèrent en quelque sorte un voyage futuriste comme si l’on avait la capacité de se déplacer de gauche à droite, de droite à gauche, mais également de bas en haut et de haut en bas !

L’édicule transparent est propice à l’évasion, au désir de se laisser transporter vers l’extérieur. Ma proposition d’œuvre est une intention partagée entre celle de sortir du bâtiment, mais aussi avec celle d’entrer en dialogue avec son espace ouvert sur son environnement. Il s’agit d’un jeu de lignes épuré mais contenant une certaine complexité en même temps. Il incite le regard à parcourir un trajet, à se laisser guider sur un rail cylindrique qui mène à l’extérieur. Je voulais entre autres m’inspirer des tuyaux de ventilation apparents qui forment eux aussi à leur manière, un parcours. L’intervention se distingue et attire l’attention par sa couleur dorée.

Inspiré du fameux Superplexus, Parcours se déploie dans les trois dimensions. En effet, tel ce jeu qui permet de faire rouler une bille sur des lignes droites et courbes d’un axe à l’autre en évitant que celle-ci ne tombe, le trajet de l’œuvre s’inscrit d’un point à un autre à l’intérieur d’une sphère. La bille, qui représente ici le véhicule, n’y est pas, mais il est facile de se l’imaginer. Elle pourrait même physiquement voyager au centre du tube si elle avait le pouvoir de s’extraire des forces gravitationnelles ! Inventé par Michael McGinnis dans les années soixante-dix, l’idée du Perplexus, également connu sous le nom de Superplexus était de naviguer dans un labyrinthe tridimensionnel. La bille remplaçait alors l’humain qui la contrôlait. Ce qui m’inspire et m’intéresse du travail de McGinnis, c’est la notion de parcours qui comporte une seule issue ou plutôt le seul chemin possible à une destination dans un seul sens mais dans deux directions. On peut également retrouver dans cette proposition d’intégration plusieurs références au labyrinthe, notamment à celle de la mosaïque de pierre au sol de la cathédrale de Chartres. Dans le cas de Parcours, l’aspect labyrinthique est exposé. Il s’agit ici de suivre le chemin doré. On découvre et comprend l’œuvre suspendue en ayant plusieurs points de vue différents et en se déplaçant autour d’elle. C’est alors que nos yeux décodent ce chemin de lignes droites et d’arcs de cercle entrecoupé par les trois axes.

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