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Crédits photo : gregoryvalton.com

NANTES | 2017

For a few years now, I have been working on agglomeration by reusing a multitude of residual objects from the automotive industry. In continuity with the preliminary work of the Collision project, Évanescence is deployed in the form of a kinetic luminous installation consisting of two components: an alignment of recycled windshields and a motorized lighting device. The interaction of these two components is reflected through the projection of shadows and lights on a canvas painted with phosphorescent pigments, which absorb light and then let it quietly disappear. Arranged at eye level, these windshield rectangles are illuminated by lasers and stroboscopes by layers to increase the effects of textures created by multiple cracks. In addition, a small motor activated by a compact electronic system and simple programming induces light random movements to lasers and stroboscopes. The interaction between the light sources and the installation device generates an abstract animation that projects onto a screen affixed to the wall at a determined capture distance. Thus, the variation of brightness illuminates some ephemeral paintings that inevitably succumb to their gradual erasure.

In the installation, a canvas covered with phosphorescent paint acts as a screen. The pigments of this reactive paint act as photosensitive sensors that retain the visual information projected by the photons for a certain time, until they fade. Different types of phosphorescent pigments will be tested beforehand to achieve the desired result. Punctuated by stroboscopic iterations, the light lines appear and disappear on the screen in a gradual manner, forming a series of evanescent compositions.

From another point of view, the succession of windshields exploded brings us back to the brutal reality of contemporary technological tragedies: a car accident covered with shards of glass, flashing headlights and crumpled sheet metal, a dramatic scene where time seems to have stopped. In order to transcend the blackness that prevails in this image, I use a kinetic device that projects fractal, vaporous and constantly changing light impressions. The production of a "living image" resonates with another part of the current series: Artificial resuscitation. In other words, this project will allow me to highlight a metaphorical language and to blur the boundaries between the organic and the mechanical, the natural and the artificial, the tragic and the playful, while highlighting with one eye criticizes the acceleration of technological progress and its paradoxes.

Quebec art council residency in Nantes. Fall of 2017
Pictures :gregoryvalton.com

Depuis quelques années, je poursuis un travail d’agglomération en réutilisant une multitude d’objets résiduels de l’industrie automobile. En continuité avec le travail préliminaire du projet Collision, Évanescence se déploie sous la forme d’une installation lumineuse cinétique constituée de deux composantes : un alignement de pare-brises recyclés et un dispositif d’éclairage motorisé. L’interaction de ces deux composantes se traduit à travers la projection de jeux d’ombres et de lumières sur une toile peinte de pigments phosphorescents, qui absorbent la lumière puis la laissent tranquillement disparaître. Disposés à la hauteur des yeux, ces rectangles de verre sont illuminés par des lasers et des stroboscopes qui éclairent les strates de pare-brise successives pour en augmenter les effets de textures créés par les multiples craquelures. En outre, un petit moteur activé par un système électronique compact et une programmation simple induit de légers mouvements aléatoires aux lasers et aux stroboscopes. L’interaction entre les sources lumineuses et le dispositif d’installation génère une animation abstraite qui se projette sur un écran apposé au mur à une distance de captation déterminée. Ainsi, la variation de luminosité éclaire certains tableaux éphémères qui succombent immanquablement à leur effacement progressif.

Dans l’installation, un canevas recouvert de peinture phosphorescente fait office d’écran. Les pigments de cette peinture réactive agissent tels des capteurs photosensibles qui retiennent l’information visuelle projetée par les photons pendant un certain temps, jusqu’à ce qu’ils s’estompent. Différents types de pigments phosphorescents seront testés au préalable en vue d’obtenir le résultat escompté. Rythmés par les itérations stroboscopiques, les tracés lumineux apparaissent et disparaissent sur l’écran de façon graduelle, formant une suite de compositions évanescentes.

D’un autre point de vue, la succession de pare-brise éclatés nous ramène à la réalité brutale des tragédies technologiques contemporaines: une voiture accidentée recouverte d’éclats de verre, des phares qui clignotent et de la tôle froissée, une scène dramatique où le temps semble s’être arrêté. En vue de transcender la noirceur qui prévaut dans cette image, j’utilise un dispositif cinétique qui projète des impressions lumineuses fractales, vaporeuses et constamment changeantes. La production d’une « image vivante » résonne avec un autre volet de la série en cours: Réanimation artificielle. En d’autres mots, ce projet me permettra de mettre en lumière un langage métaphorique et de brouiller les limites entre l’organique et le mécanique, le naturel et l’artificiel, le tragique et le ludique, tout en soulignant d’un œil critique l’accélération du progrès technologique et ses paradoxes.

Merci au conseil des arts du Québec. Automne 2017

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